Communiqués de presse

À la recherche des équivalents temps pleins perdus

Cette année la Conseillère d’État en charge du DIP a omis de mentionner le nombre d’ETP alloués à l’enseignement secondaire II. Or, contrairement aux annonces, nos premiers relevés de terrain montrent que de nouvelles économies de postes ont été opérées. Où est passée l’augmentation de 27 postes pour l’introduction de l’informatique à l’ECG et au collège ?

En effet, cette année, si l’effectif global d’élève à l’ES II reste stable (+7 élèves selon la conférence de rentrée), plusieurs établissements ont vu leur chèque (le nombre d’ETP) réduit. L’« optimisation » – entendez par là le bourrage – de classe est devenu la norme. Les effectifs maxima sont dépassés pour plusieurs cours dans quasiment toutes les écoles.

De plus, le nombre d’heures d’enseignement a été réduit dans certains centre de formation professionnelle, pour au moins une formation de tertiaire B (École Supérieure) et dans le dispositif de transition (préparatoire et FO18).

Ainsi, si le nombre d’élèves moyen dans un cours de l’ES II (une moyenne dont personne ne connaît les modalités de calcul) ne baisse que légèrement, le nombre d’heures d’enseignement baisse également. Par exemple, les élèves poursuivant le cursus menant au Diplôme cantonal d’assistant·e en gestion et en administration ne bénéficieront plus que de 36 semaines d’enseignement contre 40 jusqu’à l’année dernière. Ou encore, la suppression des cours d’approfondissement en langue au collège diminue de 16 à 12 le nombre d’heures qu’un·e élève motivée suivra en langue sur son cursus de 4 ans.

De plus, grâce à plusieurs procédés comptables douteux (changement de statut de certains cours de théorie professionnelle en atelier, changement du ratio entre heure administrative et cours), on diminue le nombre d’heures de travail alloué aux enseignant·e·s sans modifier, ni leur plan d’étude, ni leur charge de travail administrative.

Si Mme Anne Emery-Torracinta peut, éventuellement, se convaincre elle-même et quelques électeur·trice·s peu averti·e·s que la qualité de l’enseignement ne s’en ressentira pas, son personnel n’est pas dupe. Il semble même que cette dichotomie entre la réalité et les communications du département interpelle certain·e·s député·e·s.